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 A la rue !

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Haretsu Zan'shi

Haretsu Zan'shi


Nombre de messages : 3
Date d'inscription : 10/08/2009

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MessageSujet: A la rue !   A la rue ! Icon_minitimeSam 19 Sep - 14:54

[HRP] Non, vous ne rêvez pas, Chloé poste à nouveau ! o.o" [/HRP]


Après le vacarme d'une fête clandestine, le silence est toujours retentissant. Presque oppressant.
Au milieu des déchets et du verre brisé un garçon était assis, la tête entre les mains. Bien que coutumier de ce genre de soirée, il n'avait jamais réussi à se rappeler précisément ce qu'il y avait fait.
Autour de lui des filles à moitié dénudées comataient dans les bras d'hommes dont elles ne devaient même pas savoir le nom. Une odeur d'urine, de cigarette et de vomi flottait, nappe nauséabonde, embrumant un peu plus sont esprit déjà nauséeux.

Haretsu leva ses yeux rougis et cernés et essaya de se souvenir. Les restes d'un feu de bois, quelques seringues vides, une guitare fracassée... Des images revenaient par flash mais il n'aurait su dire si elles dataient d'hier ou d'avant-hier... Car finalement, c'était toujours pareil.
Parfois il trouvait toute cette débauche absurde, et ces excès qui lui tiraient quelques cris de jouissances la veille encore lui donnaient envie de fuir ce matin là.
Il secoua la tête.
Ces remises en questions étaient vaines, il reviendrait ce soir, ou demain, et le lendemain encore. Voir ailleurs, mais les ailleurs se ressemblaient tous.

Une jeune femme s'avança, et d'un petit mouvement sous sa mini jupe de cuir lui indiqua un des matelas miteux encore libre. Son maquillage avait coulé, sa coiffure ne méritait même plus ce nom, et elle le regardait derrière son sourire aussi rempli de sous entendus que de dents.
- Barre toi.
Seuls ces mots, durs mais habituels, sortirent. Pourtant il aurait voulu lui dire de s'habiller, de rentrer chez elle, mais ce côté raisonnable était si profondément enfoui depuis des années, qu'il ne savait plus comment être gentil. Elle le fixait toujours. Il aurait voulu lui crier qu'elle était ridicule, qu'elle regretterait tout autant que lui aujourd'hui, un jour.
Mais dans le fond ici, rien n'avait de sens. Il aurait pu beugler des discours moralisateurs, personne n'y aurait prêté attention. On aurait cru que l'alcool ou la drogue le tenait encore. Et après tout, c'était peut être le cas, il n'en savait rien.

Le soleil se levait, bientôt le coq chanterait et les poulets débarqueraient. Haretsu se leva alors, ignorant la fille et oubliant tout ce qui venait de lui traverser l'esprit. Ces pensées avaient sonné bien trop juste pour qu'il s'y attarde.
Un chien puant traversa la route déserte devant lui. A la lumière d'un lampadaire clignotant, il aperçut son reflet dans une vitrine. Une manche de sa chemise avait été arrachée pour lui de servir de bandeau. Ca lui allait bien. D'un geste, il arracha la deuxième manche et l'abandonna là.
Un seul bouton tenait encore, laissant dévoiler son torse musclé où l'on pouvait lire : << I want to fuck every girls >> au marqueur rouge. Il ne se souvenait plus qui avait écrit ça. Peu importait de toute manière.

Une fois arrivé devant l'appartement familial, il ouvrit délicatement la porte. Elle n'était pas fermée. Normalement puni de sortie à jamais et quelques jours, il était tout de même sorti en courant par la porte et avait semé son père qui le poursuivait en hurlant qu'il dépassait les bornes.
Si ça n'avait tenu qu'à Haretsu, il ne serait jamais rentré, mais il avait besoin d'un toît, d'habits, d'argent et de nourriture parfois. Ses deux parents l'attendaient, assis sur le canapé du salon, bras et jambes croisés.
Ils n'avaient pas l'air énervés, seulement résignés et fatigués. Son père se leva doucement, et sa mère détourna son regard rougi par les larmes. Haretsu sentit qu'il ferait mieux de ne pas la ramener cette fois :
- Tu es de retour, finit par dire son père. Je ne veux pas savoir où tu étais ni ce que tu as fait. Sûrement comme d'habitude. Nous sommes las de te punir et de te raisonner. Ta mère n'en peut plus de pleurer sur ton sort et de s'inquiéter. Tu nous déçois toujours, tu ne tiens pas tes promesses, ton avenir s'assombrit de jour en jour, et c'est une souffrance pour nous de te voir sombrer toujours plus bas. Nous avons fait notre devoir, mais maintenant, c'est fini. Vas dans ta chambre, fais ta valise, et quittes la maison. A jamais.


Un jeune garçon avançait dans les grandes rues d'Hazou, le regard vide. Une guitare sur son dos et la clope à la bouche. Il contemplait dans ses mains les quelques billets qu'il avait volé, sûrement pour la dernière fois, à ses parents. Il hésitait. Beaucoup de gens pourraient le loger, amis, maîtresses ou connaissances redevables, le choix ne manquait pas...
Pourtant, il n'en avait pas envie. Là, seul dans la rue, il avait l'impression d'être libre pour la première fois.
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Seikyo Raiu

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MessageSujet: Re: A la rue !   A la rue ! Icon_minitimeSam 19 Sep - 17:37

C'était un petit apartement perché dans le vieux quartier, pas très loin du centre-ville. Dans la pièce principale, on pouvait observer paisiblement à travers la baie vitrée la mer sauvage et déchainée qui s'éclatait sur les fallaises d'Hazou. Lorsque le temps le permettait on pouvait voir au loin une partie du Royaume des loups. C'était cette vue imprenable qui avait décidé Seikyo à enménager ici quelques jours auparavent. "Vous aurez les clés samedi prochain" lui avait-on promis. Et c'est ainsi qu'elle se retrouvait en possession d'un 2 pièces aux murs de pierres qui étaient toujours là depuis un siècle, comme immortels. Le parquet bon marché venait tout juste d'être posé et on sentait encore la peinture fraiche.

Assise confortablement sur un canapé vert pomme (seul meuble neuf qu'elle avait soigneusement choisi) Seikyo regardait pensivement le levé de soleil qui s'offrait à elle, un café noir à la main. C'était une personne indépendante et libre qui après les soirées bien arrosées aimait être seule. Depuis trois semaines elle était aux anges. Elle n'auvait plus à mendier chez des amis pour trouver un toit ni a rester éveillée une nuit entière sous les ponts lorsque personne ne voulait d'elle.

Le téléphone sonna. Elle ne pris pas la peine de répondre et alla prendre un bain. Puis elle fit la vaisselle et consulta ses messages vocaux. C'était Korn. Il avait une livraison à faire à la bibliothèque municipale pour la maudite somme de 100 euros. En comptant le ticket de train cela faisait 8 euros qu'il lui rajouta pour le déplacement mais puisqu'elle pouvait s'y rendre à pieds elle allait économiser quelques pièces. C'était toujours ça de gagné.

Le client était un jeune d'environ une quinzaine d'années, il n'avait pas l'habitude de faire ce genre de transactions. Malgrès les inquiètudes du gosse l'opération réussie à merveille, comme toujours. Elle profita du faite d'être en centre ville pour aller faire quelques courses et rentra avec des cannettes de bières, des pâtes, deux steaks hachés et un paquet de fraises Tagada. Il était aux alentours de dix heures quand le téléphone sonna à nouveau. C'était la police, le cadavre du barman de Drink avaient été retrouvé. Elle fit demi tour et se dirigea au commisseriat.
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Haretsu Zan'shi

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MessageSujet: Re: A la rue !   A la rue ! Icon_minitimeMer 23 Sep - 17:47

Depuis un moment déjà il commençait à s'ennuyer. Cette spirale fatidique, qui l'entraînait toujours plus profond dans la débauche et l'excès, il en avait assez. Son tempérament versatile le faisait souvent tout abandonner et s'il s'était enfoncé aussi loin dans ce chemin décadent, c'était uniquement pour en tester son aptitude à en ressortir indemne ensuite.
Et il allait commencer dès maintenant, en rendant sa démission à son ami Gokudera. Il bossait pour le dealer contre un menu salaire, mais surtout par amusement, pour tromper l'ennui. D'ailleurs, il avait déjà été arrêté, mais s'en était sorti à moindre mal grâce au soutien parental. Maintenant qu'il ne pouvait plus compter sur eux, sa décision de tout arrêter s'en trouvait renforcée.

Tout en y réfléchissant, ses pas l'avaient logiquement mené au repère du dealer. Il avait un skwat miteux dans un quartier où les rats couraient partout comme la misère. Les murs s'effondraient, gris et ternes comme les gens qui y vivaient. Haretsu marchait tranquillement, en habitué, au milieu de ce mal être, une main plantée dans chaque poche et un large sourire sur les lèvres. Les rares passants lui jetaient des regards noirs et obliques, jaloux d'un sourire qu'ils n'arrivaient plus à faire, jaloux du bonheur, cette denrée rare, si honteusement affichée là où plus personne n'en trouvait.
Brusquement, Haretsu s'arrêta. Il venait d'apercevoir au bout de la rue, une voiture bleu et blanche, et quelques mètres plus loin, un amas de personne, trop bien portante pour être du coin. Les flics. Ils avaient réussi à remonter jusqu'à Gokudera. Le ventre d'Haretsu se tordit, et un incontrôlable instinct lui dictait de partir loin de là.
Mais étrangement c'est en face du skwat que les poulets s'agglutinaient, remuant les bras et caquetant à l'angle du bar de ce vieux Drink. Prenant sur lui et cédant à sa curiosité, Haretsu s'avança, transformant sa grimace d'anxiété en un air curieux.

Mais à peine eut-il fait quelques pas, qu'il entendit : " C'est lui ! " Et tous les visages se tournèrent en un immense regard appuyé qui le fit s'arrêter net. On approcha.
- Haretsu Zan'shi ? C'est bien vous ?
Il hocha la tête.
- Nous avons à vous parler.
Il les suivit, la tête pleine de questions mais la bouche close. Gokudera l'aurait balancé ? Mais pourquoi lui ? Il n'avait qu'un rôle mineur ! D'ailleurs, le dealer était là, menotté et assis sur une chaise pliante entre deux policiers en civil.
- Où étiez vous hier soir ? lui demanda l'un deux.
Haretsu croisa le regard écarquillé de Gokudera et sa supplique muette : il fallait répondre juste ou ils étaient cuits. Qu'avait-il fait hier soir ? Mais en réalité il n'en savait rien ! Il jeta un regard autour de lui dans l'espoir qu'on aurait écrit la réponse quelque part, pour lui.
Mais il tomba seulement sur un cadavre. Drink.
Ou tout du moins, ce qu'on avait fait de lui. Ses joues toujours si rouges restaient pâles et flasques, comme tout le reste de son corps à moitié nu. Ce qui n'était pas blanc, était bleu, de ce bleu sale et jaunâtre que laisse les coups. Un œil manquait, laissant un trou béant et hideux, insoutenable sur ce visage marqué par l'horreur. A quelques centimètres du corps, l'œil était posé sur le trait d'un i. Il y avait inscrit, d'une belle écriture ronde et couleur rouge sanglant : << Pour les grands et les petits >>. Ce slogan connu et à l'air joyeux semblait si déplacé ici que s'en était risible.
Haretsu ouvrit la bouche et faillit dire : << Voilà quelqu'un qui saît mettre les points sur les i >>. Mais se retint, songeant que son humour serait mal reçu. Ne sachant toujours pas quoi répondre, et ne croyant pas Gokudera coupable d'un meurtre aussi hideux, il choisit l'option de gagner du temps. Il pointa du doigt la scène macabre, poussa un petit cri rauque et s'effondra sur le bitume dans un jeu d'acteur magistral.
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MessageSujet: Re: A la rue !   A la rue ! Icon_minitime

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