Tit rp solo

Vous êtes pret les gens? J'avais plus de net, alors je me faisait chier, et puis hop je pond un ti rp. La suite pour quand je rentre de colo^^

Il était huit heures du matin, j’avais passé la nuit ici, sous la nuit douce et chaleureuse de la fin de l’été. Le soleil, qui réchauffait doucement ma peau avançais dans l’azur du ciel, caché quelquefois par des cumulus cotonneux passagers. Une petite brise matinale les poussait vers l’est, et l’immense océan de saphir veiné d’émeraude. Des fois j’aimerai savoir ce qu’il y a de l’autre coté. Enfin, je ne le saurai sans doute jamais.

L’académie était déserte, normal pour un dimanche, surtout de vacance. De temps en temps, une personne chargée de l’entretien traversait la cour. Je me levais et m’étirais. Mes ailes, restées trop longtemps sans bouger, étaient toutes engourdies et je dus attendre deux ou trois minutes avant de pouvoir les mouvoir correctement. Je décidai de faire un petit vol de plaisance, pour chasser les dernières brumes de ma nuit à la belle étoile.

Je volai vers la périphérie de la ville, afin d’éviter un maximum les fumées montantes, et survolait les grandes plaines pour rejoindre l’océan. Vol rapide pour une lycanthe corbeau, je me posai dans le sable doux de la grève. Les embruns me chatouillaient mes narines, et je ne pus m’empêcher de tremper les pieds dans l’eau, en prenant garde de na pas mouiller mes plumes, cela pouvait mettre des heures à sécher, et le sodium abimerait mon beau ramage noir.

Un navire passa au loin, dans mon champ de vision. Mon regard perçant offert par mon quart de sang de faucon me permit d’identifier un petit rafiot où se tenaient deux personnes, surement un couple…

Lassée de la plage, je reprenais mon envol, quand une lueur dans le ciel attira mon regard. Une sorte de météore se rapprochait à vitesse folle de l’endroit où je me trouvai il y a quelque minute. Bientôt, l’objet, entièrement enflammé, se ficha dans le sable, provoquant une micro explosion, suivi d’un grand nuage de poussière. J’invoquai mon pouvoir du vent pour dissiper le brouillard ocre, pour révéler un cratère où s’était fichée une épée luisante, encore fumante, qui ressemblait comme deux goutte d’eau à ma chère Alondite. J’invoquai celle-ci entre mes mains. A peine fut-elle en mon contact qu’elle se mit à vibrer. La lame s’illumina de bleu, comme celle qui était tombée du ciel, elles semblaient entrer en résonnance, et une étrange mélodie, envoutante et mystérieuse, subjuguait mon esprit. D’un seul coup, mon épée s’envola, celle dans le sable aussi, et toutes deux entamèrent un ballet aérien, pour enfin, dans un éclair de lumière aveuglant, fusionner. Les deux gardes s’étaient jointes, et la nouvelle arme flotta jusqu'à moi. Une sorte de court bâton terminée par les deux lames. Cela me fit penser au double sabre laser de Dark Maul, dans Star Wars 1. Et pour la première fois depuis son éveil partiel, ma lame parla enfin.

-Salut à toi, Vika Nightwing, celle en qui coulent les trois sangs. Cela fait bien longtemps que nos moitiés s’attendaient, nous voila maintenant réuni. Il manque cependant le rubis d’union, le dernier élément pour que nous soyons enfin complet. Cherche près de l’arbre millénaire, la clé de la réponse se trouve là bas.

Et l’esprit de la lame se rendormit. Je restai sans voix. Je savais ma lame spéciale, mais pas à ce point la. J’allai devoir faire des recherches pour trouver de quoi il en retourne. J’avais de la chance d’être en vacance. Renvoyant mon épée dans la dimension parallèle dans laquelle elle attendait que j’aie besoin d’elle, je décollai et fonçai vers Hazou, et plus particulièrement vers sa bibliothèque.

Prenant ma forme de corbeau, plus aérodynamique, je traversai les quelques kilomètres de plaine pour rentrer à la capitale, il me fallut moitié moins de temps que pour le voyage aller. Plongeant en piqué sur le balcon de la bibliothèque, je reprenais forme humaine à l’atterrissage. Je lissai mes plumes que la vitesse avait ébouriffés par endroit, me donnant l’air négligé, et arrangeait rapidement mes mèches rebelles, qui étaient pleine de sable. Heureusement, une simple pensée et ma magie venteuse me débarrassa de toute forme de particule, poussière sable et autre, qui étaient fixées sur moi. J’entrai alors dans la bibliothèque. Quelle ne fut ma surprise d’y trouver Myako, qui lisait un ouvrage sur les stratégies de combat des joueurs de FPS, ce qui me surprit fort. Je n’imaginai pas qu’une puissante guerrière Nijiryu jouait aux jeux vidéo. Je prenais quelque seconde pour admirer, comme à chaque fois que je la croisai, sa beauté légendaire. Ses cheveux bleu azur m’éblouissait à chaque fois, elle était si jolie, alors que je n’étais qu’un vieux laideron, trop grande et trop mince. Et puis, avec mes ailes dans le dos, tout le monde me trouvai repoussante.

-J’entend tes pensées d’ici, ma chère Vika, et détrompe toi, tu es plus jolie que tu ne le pense. Et c’est classe d’avoir des ailes, je suis jalouse quelque fois.

Myako jalouse de moi ? Elle devait se moquer, même si je savais que mentir ne faisait pas partie de ses habitudes. Elle bondit de sa chaise, et me prit dans ses bras, en m’administrant un baiser sonore sur chaque joue. Elle avait beau être ma prof, elle avait une affection particulière pour Naelann et moi.

-Et bien, si je m’attendais à ça ! Vika dans une bibliothèque. Tu es malade ? me railla-t-elle alors.
-C’est du à un concours de circonstance, expliquai-je

Je lui racontai rapidement les événements de ce matin.

-Je vois, tu cherche un arbre millénaire. Le seul que je connaisse est planté au milieu de Yuuka, l’ile des loups-garous. C’est assez dangereux, mais avec tes ailes, ça ne devrait pas trop te poser de problème. J’aurai aimé t’accompagner, mais j’ai une semaine chargée, et plein de rendez-vous que je ne peux annuler. Tu as tes deux semaines de vacances pour retrouver le rubis, car tu dois le retrouver.

Myako m’avait dit tout ça d’un ton grave, farfouilla un peu dans un tas de parchemin, pour en sortir une vieille carte.

-Utilise ça. J’ai mis un pointeur magique, qui indique l’emplacement de l’arbre, et une sur ta position, qui t’indiquera en tout temps ou tu te trouve. Ainsi, ne crains pas de te perdre. Préviens ta famille, et profites-en pour prendre une semaine de provision, et quelques affaires de rechange. Je vais continuer les recherches de mon coté, sur ton épée, ou sur une quelconque indication qui pourrait nous aider.

Je suivais ces conseils et repartais immédiatement pour ma petite maison où je vivais, depuis que le conseil des Trois Oiseau m’avait banni, suite aux événements du mémorial, pendant lesquels j’avais presque arraché les ailes à Janaff et Ulki, c’est deux imbéciles qui avaient osé faire du mal à ma petite Nae. Enfin je vivais mieux ainsi, seule dans une maisonnette à l’extérieur de la ville. Je pris un sac ventral, car les sac à dos m’empêchai de voler, et le remplis de pain, de fromage, de viande séché de quelques fruit et de deux gourdes d’eau. Si les vivres venaient à manquer, je n’hésiterai pas à chasser. J’entassai dans la deuxième poche deux ou trois vêtements ou cas ou j’abimerai ceux la.

Je décidai de ne pas prendre mon portable. J’envoyai tout de même un rapide sms à Yuki et à Naelann, pour les prévenir de mon absence. Dommage, j’aurai bien voulu les voir pendant ces vacances. J’avais tout, je décollai donc sans regret, plein est. Le chemin le plus courts était de couper au dessus d’un bout de Shinuu, terre des vampire, de traverser ensuite la mer, et d’atteindre le grand chêne sur l’ile des loups.

Je survolais depuis deux ou trois heures le territoire des vampires, quand je me décidai à faire une pause. Je piquai droit dans la dense futaie de feuillus. Je me trouvai un petit coin plus éclairé que les autres et je m’assis sur une vieille souche d’arbre polie par les ans. Les alentours sentaient bon la nature, je ressentais chaque parfum de fleur et de plante, l’odeur sucrée de la sève d’un arbre éraflé par une corne de sanglier, sanglier qui grognait à une centaine de mètre d’ailleurs. Je sortis de mon sac de quoi reprendre un peu de force. Un bout de pain et de fromage, avec une petite pomme rouge vif. Je mangeai doucement en regardant les détails des écorces autours de moi. Les lignes sinueuses du bois donnaient des apparences de sculpture, unique à chaque arbre. Mais soudain, une aura d’agressivité me sortit de ma tranquillité. Un vampire, un jeune surement, il n’avait pas l’air très puissant. Mais il avait soif, très soif, et s’était problématique.

Il jaillit des fourrées devant, toutes canines dehors.
-Eh bien ma jolie, que fais-tu aussi loin des domaines de Hazou? Tu devrai savoir qu’il est dangereux de se promener ici.

Il éclata d’un rire sinistre. Je préparai ma magie mais je ne voulais pas le tuer, je n‘utilisai donc pas Alondite. L’affrontement était inévitable, j’aurai bien sur pu fuir, mais certain vampire pouvait peut-être voler, et je préférai ne pas courir le risque.
Ne me laissant pas le temps de lancer ma réplique cinglante qui me brulait les lèvres, le vampire chargea. Aucune tactique, aucun style, aucune finesse. Je déployai mes ailes et projetai mes plumes. C’est une technique de ma famille, les plumes repoussant immédiatement, cela permettais d’aveugler son adversaire. Sauf que j’avais améliorer cette attaque. Pendant le cours de Myako, j’avais appris a maitriser en partie le métal. Et plutôt qu’un doux duvet, le vampire rencontra un nuage de plume lourde comme le plomb. Cela ralentit sa course, le sonna quelque peu, et ahuri par le choc il ne vit pas venir un magistral crochet du droit en plein sur sa tempe. Il tomba à terre assommé.
Sans perdre plus de temps, je remballai mes affaires et reprenais le voyage. Volant à tire d’aile au dessus de Shinuu, j’avais déjà traverser les trois quart du continent, passant non loin de la capitale vampire. En fin de journée, alors que le soleil était bas, j’atteignais enfin les rivages de l’Est. Je trouvais une vieille cabane de pécheur abandonnée. J’y fit un petit feu dans la cheminée, sur lequel je fit cuir un petit lapin que je venais d’attraper. Un fois mon repas terminé je posai quelques pièges de vent en cas de visiteurs importun puis m’endormais rapidement, épuisée par ce long voyage.
Le lendemain, je me levai vers midi. Les yeux embués de sommeil, je mangeai les reste de lapin et sortais de la cabane. La mer était agitée et des vents puissants faisaient monter les vagues. C’était raté pour un vol au dessus des eaux. J’allais devoir prendre mon mal en patience. Retournant dans la cabane je fis ce que j’avais de mieux a faire. Dormir.
En fin de soirée, après avoir longtemps somnolé, je me réveillai à la douce chaleur du feu, mais aussi au son rude du tonnerre. Mangeant encore un petit bout, sous les assauts constant de la pluie et des éclair, j’entendit un grincement. Enfin un craquement, de bois surement. M’emmitouflant dans ma parka je sortais sous la pluie dense. Un vieux bateau, balloté entre les lames, avançait vers la plage. Le mat pendait piteusement dans l’eau, déséquilibrant le bateau. Une personne courant en tout sens sur le pont. L’embarcation semblait sur le point de se rompre. Même si sa me faisait chier, je pouvait pas la laisser la. M’élançant entre les bourrasques je fonçai vers le bateau, en prenant garde de ne pas tomber dans l’eau. Je piquai juste à temps vers le personnage, le prenant aux aisselles et le soulevant du pont qui se disloquait. Il hurla, pensant que j’étais une sorte de démon. Je le ramenai sur la plage, ballotée par les vents. Je l’installai près du feu, il s’était calmé, et lui tendit la dernière cuisse de lapin.
Il mangea en silence, puis se retourna vers moi. Il sourit, toute canine dehors. Et merde encore un vampire.
-Merci de m’avoir sauvé, vu la tempête je ne donnait pas cher de ma peau. Je suis Raven Dur, vampire « végétarien » qui vit de la pêche. Ou plutôt devrai-je dire vivait. Mon navire est entièrement détruit maintenant. C’est la première fois de ma vie que j’en vois une de cette puissance.
-Je suis désolé pour votre bateau… commençai-je
-Navire parbleu! Me coupa-t-il.
-Hein? m’écriai-je étonné
-En navigation, on parle de navire, pas de bateau. C’est péjoratif et peut être mal pris par de nombreux marins.
-Oh pardon. Et bien je suis désolé pour votre navire. Vous avez eu beaucoup de chance, la tempête battait son plein depuis cet après midi, et il est déjà tard dans la nuit. Je n’imagine même pas combien de temps vous avez du rester dans l’œil du cyclone.
-Ce bougre de typhon a bien failli m’avoir parbleu! J’y ai échappé de peu il y a moins d’une heure. Bref, me voila sans navire, je pense que je vais repartir pour la maison de ma famille à Shinuu. Et toi ma jolie, où vas tu?
-Je me rendais à Yuuka, avant de me retrouver coincée par la tempête. J’ai a faire près du grand chêne.
-Parbleu tu te rends ces bougres de sac-à-puces. Jamais mis les pieds là-bas. Trop dangereux. Fais attention à toi ma jolie. Ils sont peut-être plus amical avec les humains, mais prudence est mère de sureté. Bon c’est pas tous ça, mais jsuis crevé parbleu! Allez, bonne nuit ma jolie.

Je ne dormais que d’un œil, à l’autre bout de la petite masure. Il avait prétendu être végétarien, mais comme il l’avait dit lui-même, on n’est jamais trop prudent. Pourtant, la nuit agitée par les éléments, ne fut aucunement troublée. Raven dormait comme un bébé et il ne ronflait même pas.
Je me levai à 8 heure, Raven était toujours plongé dans le sommeil. Je ravivai le feu et sortis dehors. L’air vif du matin me fit frissonner. Il faisait vraiment plus frais sur la côte. J’entrai dans la forêt, et attrapai cette fois ci un lièvre et aussi un gros faisan qui somnolait dans un fourré. Vraiment bête les faisans. Et dire que certain en ont peur. Je retournai à la cabane et commençai la cuisson du lièvre. Le faisan était pour Raven. Celui-ci fut vite réveillé par le doux fumet de la viande frémissante.

-Morbleu! rien de mieux qu’un bon repas dès le réveil! s’exclama en prenant une grosse bouchée d’une des pattes arrières de l’animal. Parbleu, c’est que c’est rudement bon, t’es une sacrée cuisinière ma jolie donzelle.

Je me contentai de sourire et pris pour ma part le foie de la bête. Le repas terminé, je lui offrait le faisan et le reste du lièvre.

-Merci bien ma jolie. Je te souhaite bonne chance chez les sacs-à-puces, tu va en avoir besoin parbleu. A la revoyure!

Je décollai en lui faisant de grand signe. Bien qu’un peu familier, Raven avait son charme, et surtout serait surement sa seule compagnie amicale avant un moment. Car bien que les « bougres de sacs-à-puces » toléraient les humains sur leurs terres, s’approcher du chêne était une autre affaire.

Portée par les vents marins, je consultai la carte. Il n’y avait pas beaucoup de mer entre le continent et Yuuka, une ou deux heure toute au plus. Je croisai deux ou trois navires marchants, mais je n’allai pas m’exposer à une volée de flèche. Si bien que ma seule compagnie fut un albatros, qui m’accompagna pendant une petite demi heure.

Quand nous nous séparâmes, le volatile et moi, les rivages dorés de Yuuka était en vue, et le grand chêne aussi. J’était impressionnée par cette gigantesque masse imposante. Je me métamorphosai en corbeau pour ne pas attirer l’attention et me posait non loin de l’arbre.

J’était dans une vaste prairie, vallonnée de quelques collines peu pentue. Les animaux paissaient tranquillement, comme sous la protection de ce gardien sylvestre. Une douce brise agitait lentement les rameaux du géant. Un brouhaha, pourtant harmonieux, s’élevait des branches de l’arbre. C’était le pépiement des milliers d’oiseau qui y avait établi leur nid. Pourtant ce qui aurait du être assourdissant semblait mélodieux, comme une ode au grand chêne.

Je repris forme humaine et m’approchai de l’arbre qui était à une bonne centaine de mètre. Arrivé à ses pieds, je touchai l’écorce épaisse et rugueuse. Même si je ne trouvai pas ce que j’étais venue chercher, le voyage avait valu le détour. Je fis le tour de l’immense tronc, à la recherche d’une quelconque aura ou indice. Rien. Rien de rien. Impossible de repérer une aura, elle était automatiquement éclipsé par celle, immense, du grand chêne. Je m’en éloignai pour casser la croute, car je mourrai de faim. Je mordit avidement dans un simple sandwich de jambon au fromage, en buvant un peu d’eau. J’observai encore le chêne. J’ignorai vraiment si j’arriverai à trouver le rubis.

Je m’assis sur un petit rocher à proximité de l’arbre. Je respirai la sérénité de l’endroit, la plénitude se dégageant du titan de bois. Je commençai à réfléchir. Il me manquait le rubis d’union d’Alondite, et j’étais venu ici pour y trouver la clé de l’énigme. La clé? Ce mot vague m’irritait, signifiait-il le rubis? Ou une autre indication qui me guiderai jusqu’à sa découverte?
Un groupe d’une dizaine de loup garou avait surgis hors de la forêt alentour, et se dirigea vers moi, brisant ma réflexion. Imprégnée de la paix du lieu, je décidai de ne pas me battre. Je me levai et m’inclinai devant celui qui semblait diriger le groupe, re tenant un sourire en repensant à Raven et à son « bougre de sac-a-puce« .

-Mes salutations, nobles canins. Je n’ai pas l’intention de me battre si cela peut vous rassurer.

J’avais trouvé les mots justes apparemment, la tension se relâcha, et le groupe se fit moins menaçant.

- Bienvenue à Yuuka, petite humaine, fit le plus grand d‘une douce voix de tenor. Avec vos grandes ailes dans le dos, nous vous avions pris pour un vampire. Nous sommes heureux de constater que ce n’est pas le cas. Je crois tout de même être en droit de m’enquérir de votre nom, et de la raison de votre présence ici.
- Je suis Vika Nightwing, simple étudiante à l’académie de Hazou. Les raisons de ma venue sont un peu compliquées. Disons que je suis en quête d’un artefact magique qui m’est très précieux, ou tout du moins une quelconque indication sur son emplacement. Il semblerait que ce que je cherche se trouve à proximité du vénérable chêne.
-Mon nom est Lucius Black. J’étais à la recherche d’un membre de ma famille qui s’est enfuit. Mais apparemment on ne le retrouvera pas. Il a du prendre un bateau pour Hazou. Pour ce qui est de votre quête, je me ferai une joie de vous aider, mais pour le moment, rentrons au village Black. Il faut quand même demander l’autorisation au mâle alpha, et puis cela vous permettra de vous reposer un peu.

Escortée par les imposants loups, nous nous rendîmes au village de Lucius en discutant avec lui. J’aimais les loups garous. Eux au moins n’étaient pas gênés par mes grandes ailes ou mes origines de sang-mêlé. J’était presque tenté de m’y établir. Mais cela voulait dire abandonner Naelann et Yuki, ce qui était la dernière chose que je voulais faire. Le village était moins développé que Hazou, mais associait technologie et nature, avec une harmonie surprenante.

-Cela surprend tous les humains qui visitent un village loup-garou. Il en existe des plus développé, ou des plus peuplés, mais l’inverse est vrai aussi, m’expliqua Lucius. Tiens, voila l’hôtel de ville, nous allons rencontrer notre alpha. Il est vieux, un peu sourd, mais il est très sage et nous guide encore avec la même habilité que durant son jeune âge. Le jour où il nous quittera, ce sera à moi de reprendre le flambeau. Ah oui encore une chose, appelle le Vénérable. Il est mal vu de l’appeler par son nom.
-Merci de ton aide et de tes conseils, répondis-je avec un sourire. Cependant, je n’ai pas l’air super présentable, non? Une douche serait, je pense, la bienvenue.

Lucius éclata de rire:
-Les femmes humaines sont encore pire que les louves! Je pense que l’alpha ne s’offusquerai pas d’un détail comme celui la, surtout après un voyage aussi éprouvant que le tien. Mais soit, allons chez moi.

Les autres loups nous quittèrent, et je suivi Lucius dans une maisonnette à la façade bleu clair. Elle était plutôt grande, sans toutefois paraitre trop imposante. L’intérieur, chaleureux et lumineux, me rappela un peu mon chez moi. Lucius me montra la salle de bain.
-Je t’attend dans le salon, prends ton temps, et ne craint pas d’user de l’eau. Une coutume étrange qu’un loup voyageur m’a expliqué. Pourquoi vendre ce qui est à tout le monde? A toute à l’heure.
-Merci, j’en ai vraiment besoin.

La cabine de douche, assez spacieuse, me permit d’y faire passer mes ailes. Normalement, les plumes mouillées mettent presque quatre heure à sécher au soleil. Mais grâce à la magie du vent, je ramène le processus de séchage à quelques secondes de concentration. Bien qu’en été, je pris une douche très chaude, vers les 45°, commençant d’abord par me laver les cheveux, puis les ailes et enfin le corps. Je restai plus qu’il ne le fallait sous l’eau, mais c’était si agréable… Toute mes tensions se relâchèrent, emportées par l’eau. La fatigue accumulée dans mes muscles disparut elle aussi.
Quand je sortais enfin, je me séchai puis me coiffait rapidement à l’aide de ma magie, puis choisissait dans mon sac un bustier rouge bordeaux, qui mettait ma poitrine en valeur, et mon short fétiche, en jean serré qui me descendait jusqu’au dessus du genou, qui faisait de même avec mes fines jambes, en galbant mes cuisses. Des sandalettes aux cordelettes montantes, et mes quelques bijoux, des brassards d’or pour finir. Je quittais alors la salle de bain.

Un sifflement appréciateur retentit immédiatement. Je rougis, peu habituée à ce genre de chose.

-Et bien, fit Lucius, hilare, je crois que l’heure passée à t’attendre valait le détour. Même l’alpha ne pourra rien refuser à une jeune femme aussi charmante.

Je rougis de plus belle, et le cachai en me tournant pour remettre mon sac, en bandoulière cette fois. Décidemment, Yuuka avait son charme.

Nous partîmes pour l’hôtel de ville sans plus attendre. Les loups que nous croisions n’avaient aucune animosité à mon égard, à part un voyageur éméché qui s’approcha de trop près. Un coup de genou bien placé eut tôt fait de le remettre à sa place, ce qui me valut un regard étonné de Lucius. Et oui, la jeune femme charmante à son coté dangereux. Je souriais en pensant cela. Quand à ma tenue, elle attirait bien des regards, ce qui me gênait et me rendait heureuse à la fois. Il était très rare qu’un humain ne me regarde autrement qu’avec haine, ou dégout. J’avais alors toujours pensé que je n’était qu’un vieux laideron. Ce petit voyage, quelque soit son issue, m’aura au moins donné plus confiance en moi, et m’avait donné une idée plutôt intéressante pour mon comportement à l’avenir.

Dès notre arrivée à la maison principale, nous fumes introduit dans une antichambre où était disposé ce qui ressemblait à une table de réunion. L’alpha entra. Je m’inclinai en une brève mais élégante révérence.

-Mes hommages Vénérable.
-Salutation, jeune Vika. Non ne soit pas étonnée, c’est l’Arbre qui m’a dit ton nom. Je connais aussi la raison de ta venue, et je t’autorise à rechercher l’objet de ta quête, tant que tu ne porte pas atteinte à l’intégrité de l’Arbre ou du clan.

J’étais bouche bée. Non seulement il connaissait mon nom, mais en plus il savait pourquoi j’était venue ici. J’aurai pouvoir moi aussi parler avec ce géant millénaire. Les connaissance de cet arbre doivent être gigantesque…

-Je ne saurais comment vous remercier Vénérable.
-Evite de faire chavirer le cœur de nos jeunes mâles, dit-il en souriant, et je pense que ce sera suffisant. Le soleil va bientôt se coucher. Tu commencera tes recherches demain. Lucius, tu pourra t’occuper de notre hôte?
-Oui Vénérable. Nous allons donc nous retirer. Encore merci de nous avoir accordé un peu de votre temps. Allez viens Vika, on retourne chez moi.

Je le suivais avec un dernier salut à l’alpha. Le soleil couchant donnait des reflets roses sur les nuages. J’eus alors une idée pour remercier mon nouvel ami.

-Lucius, que dirais tu d’un petit vol dans le ciel du crépuscule?
-Ce serai un grand plaisir, et un rêve d’enfant qui se réaliserait. Mais je ne pense pas que tu reussisse à me soulever de terre.
-Attend de voir de quoi je suis capable avant de parler.

Je me précipitai derrière lui et l’attrapait, le tenant aisément dans mes bras.

-Tu prends juste beaucoup de place, mais tu ne pèse pas si lourd que toi, lui fis-je remarquer d’un ton narquois.
Il ouvrit des yeux rond comme des ballons.
-J’ignorai qu’une humaine si frêle d’apparence puisse se montrer capable de telle prouesse. Décidément, ton arrivée ici n’apportera que des bonnes choses, s’esclaffa-t-il.

Je décollai et me baladai entre les nuages, avec mon bougre de sac a puce entre les bras. Il ne pipa mot durant le vol, ouvrant des yeux émerveillés. Il n’ouvrit la bouche qu’une fois que je le déposai devant chez lui.

-Merci, murmura-t-il simplement, mais l’on sentait une profondeur cachée derrière cet unique mot.

Nous n’étions pas fatigués et nous nous retrouvâmes vite à converser autour de nos coutumes et mœurs respectives dans le salon, autour d’un verre d’un bon blanc des coteaux ouest de Yuuka. Il faudra d’ailleurs que j’en ramène une ou deux bouteilles à Portgas, qui rachète toute les bouteilles à prix d’or, pour les déguster avec sa femme. Je les lui offrirais bien sur…

-… et c’est pourquoi les humains en général m’évite.

Lucius semblait choqué par mon histoire.

-Pourtant tu es humain comme eux. Tu as juste des pouvoirs qu’ils envient ou qu’ils craignent. Les Black ne sont normalement pas violent, mais à ta place, j’aurai déjà corrigé ces gens, pour leur montrer.
- Et c’est comme cela que tu en rajoute à ta réputation de dangereuse. C’est paradoxal, et j’ignore si je trouverai une réponse à ce problème. J’ai peu d’amies, mais elles m’aiment pour ce que je suis, et n’ont cure de mes ailes dans le dos. Je tiens beaucoup à elles.

Lucius allait continuer le débat quand un cris retentit dans la nuit. Lucius bondit du sofa et m’agrippa par le bras.

-Les vampires! Vite, il faut rejoindre l’abri le plus proche.

Je me laissai guider dans les ruelles, nous courrions. D’autre cris suivirent le premier. Certain déchirant de souffrance, d’autre semblait sinistre, presque comme un ricanement cruel. Mon cœur battait la chamade, pourtant je n’avais pas peur. Lucius me fit entrer dans un grand bâtiment en béton, renforcé d’acier où quelques loups étaient déjà la. L’alpha y était aussi.

-Désolé que tu es à vivre une attaque. Nous les Blacks ne somme pas fait pour le combat, c’est pourquoi les raids sont fréquents. Les vampires n’attaquent pas en nombre, une dizaine tout au plus, mais nous n’avons aucun moyen de défense, mis à part nous refugier dans un abri blindé comme celui la, en priant pour le salut de ce qui sont encore dehors.
-Vous voulez dire que ceux qui n’ont pas été assez rapide, où les premiers attaqués sont laissés à la merci des assaillants?
-C’est malheureusement vrai. On sentait la tristesse dans les propos de l’Alpha. Mais qu’y pouvons nous?
- Sauf votre respect Vénérable, il faut juste devenir plus fort, pour bouter les vampires hors des murs de la ville.

Mon sang bouillait dans mes veines. J’étais prise d’un élan d’héroïsme semblait-il, moi pourtant fumiste en temps normal. La poignée de la double lame d’Alondite m’apparut dans la main.

-Je ne sais pas pour vous, mais moi, jvais pas rester la les bras croisés en attendant que les vampires aient finis de faire mumuse.

Je me précipitai vers la porte, évitant Lucius qui tenta de s’interposer.

-Arrête, c’est du suicide!

J’ignorai son avertissement et sortais dans la nuit. Mes sens de corbeaux m’octroyaient une vue aussi efficace qu’en plein jour. Les auras sanguinaires des vampires étaient visibles à des kilomètres, tellement leur soif de sang étaient grandes. Il n’y en avait que sept.

Tant mieux, cela n’en sera que plus facile, pensai-je.

Le premier vampire n’eut aucune chance. Je lui tranchai la tête alors qu’il buvait le sang d’une louve. Je ne pus rien faire pour elle.

Les deux suivants n’eurent pas plus de chance et moururent découpés par des lames de vent, alors qu’ils s’apprêtaient à éventrer un couple acculé dans un coin.

L’air avait le gout acre du sang, d’autre cris déchiraient l’air. La colère montait encore en moi. Je traquai le quatrième qui eut juste le temps de m’érafler la joue de sa main griffue, avant de tomber à terre, une lame d’Alondite lui transperçant le cœur. J ‘était couverte de sang, les corps des victimes me donnait la nausée. J’ignorai que les vampires pouvaient s’adonner à de telle ignominies. Les deux suivant m’attendaient apparemment, et l’un eut juste le temps de m’entailler le dos de son sabre. J’ignorai la douleur et le liquide chaud qui coula le long de ma colonne vertébrale, et l’électrocutai de ma magie.

Plus qu’un. Celui-ci était sorti, et se tenait debout sur la statue au centre du village. Il s’adressa à moi dès qu’il me vit.

-Alors c’est toi qui a massacré mes hommes? Pourquoi donc une humaine s’échinerai à défendre ces ramassis de boules de poil crasseuses et puantes. Enfin, ton sang sera surement le plus fin que j’aurai dégusté depuis longtemps, tout du moins depuis la dernière fois que j’aurai bu un humain. Cette nuit sera la fin de ta misérable existence!

Il bondit à une vitesse surprenante. J’eus juste le temps de parer l’épée de mon adversaire d’un revers d’Alondite. Il était sensiblement plus fort que les autres que j’avais éliminés. J’ignorai si j’y arriverai. Me servant du maximum de mes capacités, je tentai de trouver une faille dans la garde parfaite du vampire. Les passes d’armes continuèrent un moment encore.

-J’aime ça, cette lueur de désespoir, mêlée à un brin de désillusion. Au moins, tu sais que ton sort est gravé dans la roche, gronda le vampire.

Je le chargeai. Grave erreur, il était de loin beaucoup plus rapide et beaucoup plus fort. Son sabre siffla et m’infligea une longue estafilade sur le bras. Je criai de douleur et tentai d’arrêter le flot de sang qui s’écoulait hors de moi. Un second coup à la jambe me mis à terre.

-Adieu.
J’attendis le coup de grâce, revivant chacune partie de ma misérable vie. Je ne reverrai plus Naelann, ni Yuki. La sabre siffla, mais je ne ressentis rien. Pourtant la douleur à mon bras et à ma jambe était toujours la. Je rouvris les yeux. Le corps de Lucius tomba devant moi, l’épée plantée dans l’épaule.

-Désolé Vika.

Il ferma les yeux dans un dernier soupir, mais son aura, faible, était toujours la.

-Et bien, voila un gentil toutou qui protège sa maitresse. Mais je pense que cela ne suffira pas. Il t’aura fait gagner quelques secondes de plus.

-Ne parle pas de Lucius comme ça! Il a risqué sa vie pour me sauver, alors qu’il savait son entreprise vouée à l’échec. Il vaut cent fois plus que toi, vermine de sangsue!

La colère, la douleur, l’horreur de la situation, l’odeur du sang, l’adrénaline, la peur de mourir, tout ces sentiments se mélangèrent et explosèrent en même temps, comme durant l’épisode du mémorial. Je n’avais plus mal, mes blessures s’étaient refermées, régénérées par la magie pure qui coulait en moi. Je rayonnai d’une aura blanche qui aveugla un peu le vampire, et éclaira une partie de la place.

Sans me soucier de mon ennemi, qui semblait trop abasourdi pour faire un geste, je retirai l’épée du corps de Lucius et refermai la plaie d’une simple pensée. Vraiment pratique mon coté héron.
Battant nerveusement de mes six ailes, j’envoyai une vague de magie dans le village, guérissant ceux qui étaient encore vivant. Je me tournais enfin vers le vampire.

-Alors, où en étions nous? Ah oui, c’est maintenant que je met fin à TA misérable existence.

Forte de mes capacités accrues par la magie, je lui envoyai un crochet qui le fit valser à quelques mètres de la. Il se remit enfin de ses émotions et commença à tenter de contre attaquer. Peine perdue. Les quelques égratignures qu’il parvenait à m’infliger se refermaient aussi sec, et lui prenait en contrepartie de lourds dommages. Un bref moment d’inattention lui valut un coup fatal. Ma lame décrivit un croissant ascendant, reflétant la lumière de la lune, et ouvrit le ventre du vampire, qui regarda avec effarement ses entrailles se déverser devant lui. Dans un dernier accès de rage, il me déchira une partie du bras d’un coup de griffe puis m’envoya un lourd coup de poing à la tempe. Je sombrais dans l’inconscience.

Je me réveillai dans la chambre de Lucius, qui était à mon chevet.

-Enfin! Cela fait trois jour que tu es inanimée! Je commençai à me faire de souci.

J’avais affreusement mal à la tête, et aussi au bras. Je n’essayai même pas de bouger.

-Qu..Que c’est-il passé?
-Tu a réussi à tuer le vampire, mais il t’avais mis lui aussi hors course et t’a salement amoché un bras. Tu baignait dans son sang et le tien quand je me suis réveillé. J’ai prévenu le village et me suis ensuite occupé de te soigner. Ton bras est presque remis, même si je soupçonne de ne pas y être pour grand-chose. Tu avais six ailes, de couleurs différentes quand je t’ai trouvée. Cela m’a beaucoup surpris, mais c’est-ce qui t’a apparemment sauvé, encore un pouvoir caché de mon humaine préférée. Vraiment tu m’impressionne, personne dans le village aurait été assez fort pour battre ce monstre, et grâce à toi de nombreuse vies on pu être sauvées.
-Ce que tu peux être bavard quand tu t’y mets. J’ai un mal de crane pas possible, alors je crois que vais dormir encore un peu.
Je retombais dans un profond sommeil, sans songes d’aucunes sortes. A mon réveil, j’étais en pleine forme. Je me levais et m’habillai. Mes vêtement avaient été lavés et repassés.
Je surgissait d’un seul coup dans le salon, faisant sursauter Lucius comme l’alpha, qui était aussi présent.
-Oh excusez moi Vénérable. Je ne savais pas que vous étiez la.
-Ce n’est rien. C’est même plutôt une joie de te voir en si grande forme après de tels événements. C’est à moi de le dire cette fois ci. J’ignore comment te remercier. Tu as sauvé le village d’une attaque, ce qui stoppera peut-être les suivantes. Au nom du village tout entier, je te remercie. Tu as toute notre gratitude et notre reconnaissance éternelle. Tous les habitants ont décidés de ne rien faire aujourd’hui et de t’aider dans ta quête. La majeure partie du village est déjà près de l’Arbre à chercher des indices. « Cherche près de l’arbre millénaire, la clé de la réponse se trouve là bas. » Tu as de nombreuse fois prononcé cette phrase durant ta convalescence. Je pars moi-même sur les lieux. Rejoins nous quand tu seras prête.

Il s’inclina puis partit. J’étais honoré de tant d’honneur, que je ne méritais surement pas. Je partis sans attendre, en compagnie de Lucius, après avoir repris mon sac.
Lucius se transforma pour la première fois devant moi. Le loup, au pelage aussi noir que ses cheveux, arrivait presque à me suivre quand je volais. En moins de quelques minutes nous étions devant l’arbre.

Tout le village, soit pas moins d’une centaine de personne, était présent, et cherchait aux alentours et au pied du chêne le moindre indice. Lucius est moi nous joignîmes aux recherches. Mais les efforts de tous les loups furent vain, et rien de fut trouver quand les douze coup de midi retentirent. Un grand piquenique s’organisa alors, un peu déçu de n’avoir rien trouver, mais tout de même de la bonne humeur. On sentait une pointe de retenue dans les proches des victimes, mais la perspective de la fin des attaques était plus forte. L’alcool délia les langues et les rires fusaient d’un peu partout.
J’étais en pleine discussion avec Lucius quand un choucas piqua sur moi, et me vola un couvert. Une fourchette aux reflets argentés.

-Mais bien sûr! Pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt? Ce que je cherche ne se trouve pas au pied de l’arbre! Mais dans les branches!
-Tu voudrais dire que la « clé de la réponse » se trouve dans le nid d’un oiseau?
-Oui, j’en suis presque sure maintenant. Je vais même vérifier tout de suite. A toute à l’heure.

Je décollai immédiatement, et me métamorphosai en corbeau, pour passer entre les branches. Je volai entre les ramures innombrables du chêne. Je questionnai quelques oiseaux. Les pies et les choucas nichaient dans les branches plus hautes. C’était vers eux que je devais aller chercher. Montant de plus en plus haut, croisant des volatiles de diverses tailles et familles. Certain me saluait d’un petit pépiement. J’avais enfin atteint « l’étage » que je cherchai, et je commençai à naviguer entre les rameaux à la recherche d’objet scintillant dans les nids. Beaucoup de couvert en argent, quelques bijoux, mais aucun rubis. Je commençai à perdre espoir, quand un éclat doré attira mon attention. Je ris intérieurement et pris l’objet en volant à toute vitesse, m’extrayant ensuite de l’arbre et fonçai en piqué vers Lucius.

Quand je repris forme humaine, je lui brandit sous le nez une petite clé dorée.

-La voila, la « clé » de la réponse. Raaaa, faut toujours que sa parle par énigme ces foutues épées. Bon ben maintenant me reste plus qu’a trouver ce que ça ouvre.
-Tu es sur que c’est ce que tu es venus chercher? Je m’attendais à plus gros quand même. En tout cas bravo.
Puis il se mit à crier.
-Vous entendez vous autre? Vika a réussi!

Des hourras jaillirent de tous les coins du piquenique, des bras et des verres levés récompensaient la réussite de mon entreprise.
Quand le brouhaha se calme, Lucius avait l’air triste.
-Qu’est-ce qui ne va pas?
-C’est simple, tu a trouvé ce que tu es venu chercher, tu va repartir non?
-Ne t’en fais pas, je reviendrai souvent, dès que je le pourrai. J’emmènerai peut-être Naelann même, je t’ai tant parlé d’elle, et je lui parlerai surement tellement de toi…
Je pense ne repartir que demain. Il me reste encore à trouver ce que cette clé ouvre, et j’ignore combien de temps cela me prendra. Il me reste un peu plus d’une semaine avant la reprise des cours, et il me faut trouver le rubis avant la fin de cette échéance.

Lucius se ragaillardi un peu.

-Ce soir va être l’occasion d’un grand banquet, pour fêter ta réussite comme ton départ. Tu as vraiment intérêt à revenir le plus souvent possible, sinon?
-Sinon quoi? m’esclaffai-je.
Je lui donnait alors un baiser sonore sur la joue, ce qui le surpris fort, et l’empêcha de répliquer.
-Allez ne reste pas planter là grand nigaud, où un oiseau va tenter de faire son nid dans la masse hirsute qui te sers de cheveux!
-Alors la, tu va me le payer!
Je décollai à toute vitesse, le rire au lèvre, poursuivie par le gros loup aussi sombre que l’obsidienne.
J’arrivai la première au village, et me postai à l’entrer pour narguer mon poursuivant, qui loin de se démonter, se jeta sur moi et me débarbouilla de sa langue rose.
-Arrête ça! Ça chatouille!!!
La lutte se poursuivit un moment, quand je parvint enfin à le repousser. Il reprit forme humaine et éclata de rire en me pointant du doigt.
-Tu verrai ta tête! Pense au conséquence la prochaine fois que tu m’embête, je connais encore une dizaine de façon plus baveuse les unes que les autres de chatouiller les gens.
-Je tacherai d’y penser, ricanai-je à mon tour.

Le reste de l’après midi, je le passai à jouer avec Lucius et des enfants loups. Ils étaient trop mignon quand ils se transformaient sans le faire exprès, et ouvrait de grand yeux rond d’étonnement.
Le lever de la lune annonça le début du banquet, où une montagne de plat de gibier, de poisson et de légumes nous attendaient. C’est la que je me dit que si je voulais que Lucius viennent à Hazou, j’allais devoir prévoir un budget nourriture assez impressionnant, ce qui me fit grimacer, ce que Lucius remarqua aussitôt:
-Et bien? Tu essayais de me faire peur?
-Non, je pensai juste à ce que tu allais ma couter si tu venais quelques jours chez moi. Quand je vois tout ce que tu ingurgites, je commence à prendre peur.
-Ne t’en fais pas, c’est que les circonstances sont exceptionnelles.
Il me fit un clin d’œil, et attaqua sa énième cuisse de dinde.

Je terminai la soirée dans le lit de Lucius… Lui ronflait sur le canapé, la main sur son ventre gonflé par tout ce qu’il avait bâfré. Je me levai bien avant lui, prenant une rapide douche, et préparant mes affaires. J’attachai la clé que j’avais trouvée autour du cou, en pendentif. Je réveillai enfin Lucius.

-Déjà prête? Tu m’impressionnes. A vrai dire je pensai que tu ne serai prête qu’en fin de matinée. Tu es si pressée que ça de partir?

Il avait juste envie de m’embêter. Je lui répondit gentiment:
-Disons que je vais avoir du mal à retrouver la personne qui m’aidera dans la suite de ma quête. Plus tôt je m’y mettrai, plus tôt je pourrai revenir, non?
-Dit comme ça, ça me va. Allez dépêchons nous, allons rapidement saluer l’alpha et part, ou sinon tu devras supporter les adieux déchirants de tout le village.

Cette idée ne m’enchantai guère. J’avais horreur des adieux, ça m’emmerdait encore plus que les cours je crois. Nous nous rendîmes discrètement chez l’Alpha, qui m’offrit sa bénédiction pour la suite de ma quête.

-Reviens nous voir souvent, jeune Vika. Le village entier sera heureux de te voir. Fais bonne route!

Il me raccompagna à la porte, puis me prit dans ses bras, dans une étreinte rendue difficile par mes ailes, mais ô combien chaleureuse. Lucius fit de même, les larmes aux yeux.

-Ne pleure pas, je te promet de revenir, et puis tu resteras toujours mon loup garou préféré!

Je lui administrai un baiser sur chaque joue, puis m’élevai dans les airs, en faisant de grands signes.

Je repris le cap pour rentrer à Hazou, le cœur lourd. J’allais de nouveau subir les regards méprisants des gens… Lucius me manquait déjà… Je savais où j’allais passer toutes mes prochaines vacances…

Je me métamorphosai en corbeau, pour être plus rapide. La mer en dessous de moi était d’huile, avec un brin d’écume qui me renvoyait des reflets salins. Ca et là des mouettes riaient en péchant des petits poissons, qui remontait vers la surface, attirés par la lumière. Un ou deux bateau, navire pardon, me dis-je à moi-même en pensant à Raven, passèrent dans mon champ de vision. Le continent fut rapidement en vue. Je ne m’accordai aucune pause, le trajet était court quand je me dépêchai, et je préférai ne pas rencontrer la moindre menace. Le soleil déclinait quand j’arrivai chez moi. Je me couchais aussitôt, épuisée, et plongeai dans un profond sommeil.

Je me levai en fin de matinée, me préparant rapidement. Je me rendis alors chez Myako. Personne ne répondit à la porte de la grande maison. J’eus alors l’idée de chercher du coté de Portgas.

Son bateau mouillait dans le port, comme d’habitude. Je me posai sur le quai et demandait le capitaine au matelots de garde. Celui-ci fut long à convaincre, et ledit capitaine tout aussi long à arriver. Je lui fis rapidement part de la situation.

-Myako est partie très tôt se matin, elle avait une mission spéciale du gouvernement. Une attaque de fourmilions du coté des plages du Sud. Un mâle trop belliqueux. Elle doit l’éliminer. Tu peux la rejoindre si tu le souhaite. Elle a basé son appât à fourmilions sur la côte de Baaj, c’est facilement repérable.

Je le remerciai et repartis immédiatement. J’arrivai pour midi sur la plage en question. Myako préparait un repas chaud, à coté d’un grand poteau qui semblait plein de magie.

-Tiens mais qui vois-je? Vika? Alors tu as trouvé ce que tu cherchais?

Je le fit un récit concis de mes aventures, tout en déjeunant avec elle.

-Je vois, j’examinerai la clé après. L’attaque des fourmilions et imminente. Je te conseille de rentrer, je te préviendrai quand je serai de retour.
-Non je reste, maintenant que je suis la, je ne vais pas vous laissez vous battre seule.
-Voyez vous ça. Depuis quand tu es prise d’élan d’héroïsme? En temps normal tu serai rentrée chez toi avec ton air blasé. Enfin je ne dit pas non, un peu d’aide est toujours le bienvenue. Mais si je pense que tu ignores le danger qui t’attend. Enfin j’imagine que ça fera un bonne entrainement. Prépare ton épée, ça va pas tarder.

J’ignorai se remarque finaude, et invoquai ma double lame. Myako toucha le pilier, qui s’activa, envoyant des pulsations magiques dans tout le secteurs.
La réaction dut immédiate. Des sortes de mantes religieuses jaillirent du sable, a peu près aussi grosse qu’un gros chien. Leur exosquelette vert se teintait de rouge agressif au niveau de leurs élytres, leurs deux longs bras chitineux, pareils à des épieux, et leur mandibules s’activaient frénétiquement.

-Allez, c’est parti.

Myako, commença par un bombardement de boule de feu sur les gros rassemblements. Je fis de même en envoyant des vagues de vent tranchant. Mais malgré tous, des fourmilions ne cessaient de sortir de galeries apparemment creusé dans le sable. Ils furent rapidement sur nous, et le corps à corps commença. Myako se battait avec son style fin, tout en esquive et en contre attaque. Pour ma part j’optais pour une stratégie défensive. Je n’était pas aussi forte que la magnifique femme aux cheveux azurs. Mais une rotations quasi constante d’Alondite tenait à distance les créatures, que je fauchait ensuite en les chargeant.

Myako s’approcha alors, sans cesser de combat. Nous étions presque côte à côte.
-Plutôt astucieuse comme technique. L’idée c’est d’en tuer un maximum, pour que le mâle dominant daigne se montrer. C’est lui la cible principale. Si il meurt, le risque fourmilions est écarté jusqu’à l’année prochaine. Et ce sera surement à moi de m’y coller. Le mâle est beaucoup plus grand, disons l’a hauteur d’un trois tonnes cinq. Il est beaucoup plus résistant, et il sera très dur d’entamer son armure chitineuse. On en a tué pas mal, il devrait pas tarder maintenant.

Les fourmis lions tombaient encore comme des mouches sous la grêle de coup que Myako et moi faisions pleuvoir sur eux, et rien ne se passait. Les vagues d’assauts sortaient encore et encore du sable. L’odeur de la chitine brulée par la magie de Myako, ajoutée à la puanteur de la masse verte et gluante qui leur servait de sang me donnaient la nausée.

Je commençais à fatiguer, chacun de mes coups faisaient grincer mes articulations et échauffaient mes muscles déjà trop sollicités durant ce combat. Une mandibule passe à quelques centimètres de ma gorge, et une griffe m’érafla un bras. Mako semblait, quant à elle, en pleine balade de santé, pas le moins fatiguée du monde.

-Courage, y’en à plus pour longtemps.

Le dernière vague agressive tomba enfin dans un vrombissement morbide d’élytre. Quelques fourmis lions sortaient encore du sable, et formèrent un cercle d’une vingtaine de mètre de diamètre. Myako se tourna alors vers moi, le sourire au lèvre, comme exaltée par le combat.

-C’est ici que ça commence vraiment.

Elle posa sa main sur mon front et je me sentis soudain gonflée à bloc, et même plus que je le devrai. Je pensai aussitôt à ce que Myako avait déjà fait à Naelann, et je restai muette en pensant à ce qui pourrait arriver.

-Je te fais confiance pour te contrôler rapidement. J’attends beaucoup de toi, et connait tes capacités. Ne me déçois pas. Cela est nécessaire, au vu du combat qui nous attend. Le fourmi lion géant est immunisé contre toute forme de magie directe, et sa carapace de chitine est plus résistante que le blindage d’un char d’assaut. Renforce tes muscles avec la magie, et vise les appendices qui lui servent de bras. Si on lui coupe tout, il ne pourra plus rien faire. Bonne chance.

Facile à dire, j’étais en pleine forte certes, mais totalement incontrôlable. J’arrivai à me lever grâce à des mouvements lents, et je me dis que j’étais VRAIMENT dans la mouise. Enfin, on allait improviser, comme d’habitude, et dieu sait ce que ça me fait chier.

Un grand bruit si fit entendre dans les profondeurs sablonneuses, et le fourmi lion géant sorti enfin de son trou. La bête poussa un cri strident qui me dressa les cheveux sur la tête. Je resserrai doucement ma prise sur Alondite, et Myako fit de même.

Un fin nuage de poussière tournoyait autour d’elle, et son aura de puissance était presque palpable. Elle sortait le grand jeu. J’élaborais une rapide stratégie comprenant les avantages et inconvénients de mon état et trouvai un moyen de passer outre. Je lançai Alondite de toutes mes forces sur la créature. Je savais que je n’arriverai pas à me déplacer correctement, et je fis donc marcher ma cervelle pour trouver le coup suivant.

Ma double lame s’envola avec une vitesse de rotation impressionnante et se ficha dans le flan de la bête, continuant de tournoyer dans les chairs pendants quelques microsecondes, qui suffit à faire couler l’épais sang vert et à couper une des ses griffes au passage.

La créature rugit, de douleur et de rage, et me chargea en galopant sur ses six pattes pointues, faisant voler le sable haut dans les airs.

Je me ramassais sur moi-même, prête à bondir, c’était la seule solution. Myako ne bougeait toujours pas, un sourire amusé sur les lèvres. Elle m’observait et ne comptait apparemment pas m’aider pour le moment. Super, manquait plus que ça…

Je me jetai contre la bête, pied en avant, telle une flèche humaine. Le fourmi lion fut tout aussi surpris que moi de la réussite de l’entreprise, et il fut encore plus étonné qu’un être aussi petit que moi le chargea avec autant de force. Je le percutai donc au poitrail avec une célérité que je ne me connaissais pas, arrêtant la course du monstre. Un peu sonnée, j’eus à peine le temps de m’agripper tant bien que mal au manche d’Alondite qui ne se détacha qu’après une dizaine de coup de pied destiné à repousser les cinq griffes restants de la bête.

Je tombai à terre, et me propulsai de nouveau dans les airs, hors de portée des attaques de la créature. C’est à ce moment que Mya rentra en action, fonçant sur le fourmi lion et commençait à occuper ses griffes dans un ballet de lame impressionnant, sans toutefois infligés de dégâts conséquents aux énormes pattes de la bête. Elle bondit soudain au dessus d’une griffe qui tentait de la faucher, et d’un coup aussi gracieux que magistral, trancha une serre au niveau de l’articulation. La créature perdit un peu de son ardeur, mais la rage ne tarda pas à revenir avec la douleur…
Un coup de tête hargneux intercepta Myako à la réception, et celle-ci fut éjectée jusqu'à la bordure du cercle de fourmi lion. J’arrêtais de voler et piquai vers la bête, en déployant mes plumes, faisant pleuvoir une pluie de plumes solidifiées, telle une volée de flèches.

Beaucoup de plumes rebondirent sur l’épaisse carapace de l’exosquelette chitineux, mais certaines se fichèrent dans les jointures, bloquant ou sectionnant une parties des membres du fourmi lion, gênant ainsi ses mouvements. La fin de mon attaque se termina par une attaque perforante à pleine vitesse avec Alondite dont je me servais comme d’une lance. Je transperçais l’abdomen du monstre, lui arrachant un râle déchirant de souffrance. Il fit une embardée brutale, et je fus projeté à quelques mètres de là. Myako profita de ce petit moment d’égarement pour trancher les derniers appendices du fourmi lion. Il était vaincu, et se coucha à terre, le coup tendu, attendant la mort.

Je m’agenouillai, grave, reprenant mon souffle. Myako produisit un bruit bizarre, semblable aux cris des fourmis lions, auquel le géant répondit. La lame siffla, et le corps sans vie de la bête s’affaissa, dans un dernier soubresaut nerveux. Myako essuya sa lame d’un coup sec vers l’arrière, puis se tourna vers moi.

-Joli combat. J’aimerai que ces créatures se calment, je déteste avoir à les exécuter de la sorte, mais si je ne l’avais pas fait, il se serait suicider de toute manière, d’une façon plus lente et plus douloureuse. Bon, je pense que tu as besoin de moi pour venir me chercher ici. Raconte moi donc.

Je lui fis un récit complet de mon voyage, tout en marchant vers Hazou.

-Hoho, fit-elle avec une moue amusée, les épées aiment vraiment s’exprimer par énigmes, montre moi la « clé de la réponse »

Je sortais ledit objet de mon sac, et lui tendit.

-Je vois. J’adore ce genre de complication, dit-elle, désabusée. Cette clé est loin d’ouvrir un coffre. Je ne suis pas tout à fait sûre, alors je vais de ce pas faire des recherches, et je ne te dirai rien de plus.

J’acquiesçai en silence, devant la gravité du visage de Myako. Nous rentrâmes en volant le plus vite possible, puis nous nous séparâmes. Je rentrai alors chez moi, où je passai une heure au téléphone avec Naelann puis Yuki pour leur raconter mes aventures. Je me couchai ensuite après un rapide repas, et sombrai dans un profond sommeil dont je n’émergeais que le lendemain dans l’après midi. Je commençais un peu à gérer le surplus de magie, mais l’utilisation du kimono lesté ne fut pas de trop. Curieuse et impatiente, je me lançais à la recherche de Myako, que je trouvai, après deux heures de recherche, dans les archives miteuses d’une vieille bibliothèque.

Le visage plein de poussières, elle était plongée dans l’étude d’un parchemin rongé par les mites et les rats. Elle leva la tête, elle avait l’air épuisée. Je devinai qu’elle était la depuis hier.


Je la pressai de continuer d’un regard interrogatif.

-Ta lame est très spéciale. Le minerai qui la forme, et la clé que tu as découverte furent créés du néant à ta naissance par une entité qui me dépasse. La clé et Alondite disparaitront à ta mort.

-Jusque là rien de grave non ? Autre chose ?

-La clé n’ouvre pas un coffre, c’est une clé des âmes, et celle-ci t’es destinée.

Elle se leva, la clé dans la main.

-Désolé, ça va faire assez mal.

Un coup rapide, si vif que je ne faisais que le devinai. Une intense douleur à la poitrine suivit, et je sombrai dans l’inconscience.

A mon réveil, j’étais dans un large lit à baldaquin. Myako était à coté de moi.

-Bon retour parmi les vivants, ça fait trois jours que tu dormais. Mais bonnes nouvelles :

Elle me tendit un rubis rouge vif, avec un sourire en tranche de courge.

-Le voila ton rubis d’union. J’espère que tu ne m’en veux pas pour la brutalité de ma méthode, mais c’était plus rapide comme ça. Voila il ne te reste plus qu’à compléter ton épée.

Pour que je puisse bouger, elle me rechargea de sa magie, et j’invoquai Alondite sans dire un mot, partagée entre la colère et la joie.

Je plaçais le rubis dans le creux au centre du manche. Un éclair de lumière bleu illumina la pièce, et je tenais maintenant dans ma main la plus belle épée qu’il me fut permis de voir. Les lames étaient de cristal bleu pur ; des ornements de saphirs divers parcouraient la lame un peu partout. J’étais muette d’émerveillement. Une voix profonde retentit alors.

-Salut à toi Vika Nightwing. Tu nous as enfin réveillés. Nous serons à jamais tes alliés dans tous ce que tu entreprendras.

Un nouvel éclair zébra la pièce, et je sus que ma quête était terminée, forte d’une nouvelle puissance et prête à repartir vers de nouvelles aventures…


/hrp xD la fin, bon ben maintenant j’aimerai quelques commentaires. Merki d’avance.